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Sa contribution

Gérard LEFEBVRE, né le 20 février 1893 à SANCOURT (Somme) rentre sous les drapeaux en 1913 dans le 3ème régiment de Génie à ARRAS.
Il vivra la montée dès août 1914 vers CHARLEROI, le repli et la première bataille de la Marne.

Il réalisera avec ses compagnons des tranchées et des abris jusqu’en février 1915 et intégrera la section des projecteurs du 3ème C.A.

A cette époque , il sera inquiet pour les siens restés en zone allemande et notamment pour ses parents à Sancourt : son père , l’instituteur du village, sera d’ ailleurs pris en otage avec le maire par les occupants.

Edmond Lefebvre son père à droite en compagnie de M. Delorme maire de SANCOURT et M.Gauchy

Heureusement la camaraderie du front était un moyen de supporter les moments difficiles , il se lia d’ amitié avec le Lieutenant BACHELIER et le M.D.L. MEIGNAN. Ceux-ci voyageront du sud du Chemin des Dames, de la Somme au secteur de Nt DAME DE LORETTE en passant par VERDUN jusqu’à la dislocation de la section.

A partir d’ août ou septembre 1916, le général ESTIENNE fit appel à des soldats volontaires issus de toutes les armes pour créer de toute pièce une nouvelle arme : l’artillerie d’ assaut.

Le 30 octobre LEFEBVRE rejoindra ces pionniers comme l’ avaient fait quelques jours auparavant ses deux amis BACHELIER et MEIGNAN.

L’ instruction pouvait débuter:Il commencera à se familiariser à la conduite automobile au centre auto de REMIREMONT, il fréquentera le fort de RUPT ( Vosges) où il s’ initiera au maniement de tracteurs HOLT et B.B. CATERPILLAR.
Fin décembre il quittera RUPT pour MARLY pour découvrir les premiers chars SCHNEIDER et son instruction .

Le 5 février 1917, il quitte MARLY-LE-ROI (Yvelines) pour l’ A.S. 1 et le 6 février , il est nommé chef de char SCHNEIDER .

Le 16 et 17 avril 1917 l’ A.S.1 sera en attente ,prêt à appuyer l’ attaque au nord de REIMS . Mais les conditions à l’ assaut ne seront pas réunies et le groupement III dont l’ A.S.1 sera redéployé et débarquera les chars le 30 avril sur les voies de chemin de fer avenue de LAON à SOISSONS.

G.LEFEBVRE chef du char n°61173 participera alors à la bataille de LAFFAUX qui commencera le 5 mai 1917, et le 6 mai, étant à l’ extérieur, ayant entendu un obus siffler, il se jettera dans un trou d’ obus et malgré son casque un éclat le blessera au crâne ( pariétal gauche) . Il sera alors emmené par l’ ambulance du 1er Corps Colonial à l’ hôpital de campagne à Ambleny.Quelques jours plus tard, il partait en convalescence.

Pendant ce temps, le 16 mai, ses deux amis le Lieutenant Bachelier, et le MdL Meignan étaient tués par un obus alors qu’ils essayaient de récupérer les chars tombés en panne sur le champ de bataille (et peut être parmi ces chars celui de G. LEFEBVRE) .

Il rentra de convalescence début juin, on lui apprit la nouvelle, et il eut le choix de passer officier ou de devenir secrétaire à l’ Etat-Major du Groupement III.

Il devint secrétaire au groupement et servit à l’ Etat- Major où il cotoya à partir de mars 1918 , le capitaine MOZAT (qui devint Général et gouverneur militaire de la Région de BADEN-BADEN en 1945) avec qui il entretint une amitié qui dura jusqu’ au début des années soixante.
Il vit aussi arriver au camp de CHAMPLIEU , le 22 mai,30 officiers américains encadrés par un certain Lt Colonel PATTON qui viendront faire un stage d’ observation de 10 jours au Goupement III.

Il semble avoir participé à la bataille de MERY(Oise) du 11 juin 1918, qui donnera lieu à une citation à l’ ordre de l’ armée du Groupement III.(A.S. 1, 6, 10 et 15)

Enfin, il aurait participé avec l’ A.S.1 le 18, 19 et 20 juillet 1918 dans la bataille de l’ AISNE sur le front dans la région d’ AMBLENY et de SACONIN-BREUIL.

Attestation que G.LEFEBVRE a pris part au combat comme chef de char aux combats de juin et juillet 1918 .

Il quittera le service le 9 août 1919 ; soit 9 mois de service militaire (novembre 1913 au 2 août 1914) et 5 ans de service aux armées ( 2 août 1914 au 9 août 1919)

1939 1945

Après la guerre ,il exercera la profession de Géomètre expert à VERMAND puis à SAINT QUENTIN.
Les difficultés de l’ occupation feront qu’ il perdra un de ses fils et bien que réformé définitif depuis le 26 avril 1939, il reprit son devoir de citoyen en faisant acte de Résistance dès décembre 1942 jusqu à la libération.

Résumé des activités :
Agent de liaison et de renseignements, établissement de plans sur le camp de munitions d’ HIRSON et transmission des impacts à la suite du bombardement de ce camp.

Transmission des plans donnant les points vulnérables et cables téléphoniques utilisés par l’ occupant.

Recherche de filières de rapratriement pour les pilotes alliés et hébergement de résistants traqués par la Gestapo.

Reproduction et diffusion de documents venant d’ Angleterre.

Avec la complicité d’ un agriculteur courageux (M.SELLIER à UGNY L’ EQUIPEE), il mit à l’abri du S.T.O . son fils aîné .(Service du Travail Obligatoire= les jeunes Français devaient partir en Allemagne travailler pour remplacer dans les usines , les Allemands qui se battaient. )


En 2007 , héritier direct de cette histoire familiale qui croisa celle de FRANCE, je tiens auprès de la jeunesse à rappeler le dévouement de nos ancêtres mais aussi à développer les liens qui nous unissent avec nos amis Européens : les ALLEMANDS
.

B.LEFEBVRE

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